« Pour faire l’expérience de la respiration thoracique et abdominale, essayez cet exercice :
➢ Posez une main sur votre ventre et l’autre et l’autre sur votre cœur.
➢ Inspirez profondément.
Sentez-vous votre poitrine se soulevez et se gonfler ?
C’est la respiration thoracique (exagérée, bien sûr, par l’inspiration profonde).
➢ Inspirez maintenant une deuxième fois en ayant soin de ne pas déplacer les côtes.
➢ Essayez de ne pas bouger la main posée sur votre cœur.
C’est la respiration abdominale.
➢ Recommencez plusieurs fois, en remarquant les subtilités du travail de chaque groupe de muscles, jusqu’à bien sentir la différence. [...]
Quand nous sommes en bonne santé physique et mentale, ces deux types de respiration fonctionnent en harmonie. Si les besoins métaboliques requièrent un apport énergétique immédiat, la respiration thoracique se charge de cette augmentation. Ce n’est pas nécessairement une mauvaise façon de respirer, elle est seulement moins efficace. La respiration abdominale l’est davantage au repos : plus lente et plus profonde, elle apaise mieux le corps et l’esprit. C’est pourquoi, intuitivement, nous la sentons plus positive et ses effets sont meilleurs pour la santé.
Comme la respiration abdominale a de bons effets à long terme sur le corps, son absence indique une moins bonne santé, voire la présence d’une pathologie. La recherche prouve que les personnes malades pratiquent davantage la respiration thoracique. Certaines affections, comme l’insuffisance cardiaque, l’asthme, le cancer, la fibrose cystique, sont associées à un rythme respiratoire élevé : ces patients aspirent deux à trois fois plus d’air à la minute que les personnes en bonne santé. »
Rinpoché ANYEN & Allison CHOYING ZANGMO, Le yoga tibétain de la respiration, Paris, Le Courrier du Livre, 2016, p. 28-29.
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