Inès de Broissia s'est formée à l’art dramatique à l’École Jean Périmony en plus de continuer un travail d’expression corporelle tout au long de sa carrière professionnelle.
Le chant, le mime, le clown, la danse-théâtre, la danse contemporaine, le Tai-chi chuan style Yang, la méditation, entre autres, font partie de son entraînement au service de son métier artistique.
Depuis 2014, elle s’intéresse également à l’écriture dramatique. Elle a joué et continue à jouer dans plusieurs pièces avec la particularité que l’écriture s’invente, se dessine, se précise pendant le processus de répétition.
Ainsi avec le collectif « Femme Totem », l’écriture part des comédiennes et commédiens, de leurs propres expériences de leurs questionnements :
La première pièce, écrite par ce collectif, s'apelle « ça » qui parle des menstruations
La deuxième « naissance(s) » sur l’expérience de la maternité
Puis « Un enterrement de vie de jeune fille » sur la question du libre-arbitre et du déterminisme.
Également les pratiques du Tai-chi et de la méditation inspirent et libèrent son écriture. Parfois il y a des formes de poésie, comme des slams qui émergent...
Actualité d'Inès
Dernièrement elle a joué dans le spectacle, « les carnets de Françoise » :
C’est le témoignage de Françoise et Pierre de Menthon qui était ambassadeur de France au Chili lors du coup d’état de 73. Françoise que j’incarne dans ce spectacle et qui est aussi ma grand-mère a tenu un carnet jour à jour où elle raconte l’action diplomatique et l’accueil des réfugiés à l’ambassade pendant cette période.
Ce spectacle l’a inspiré un seul en scène dans lequel elle chante, en présentant une première étape de travail au mois d’août dernier. Actuellement elle est en répétition avec une sortie de résidence le 2 mai au théâtre el Duende. Le solo raconte la veille funéraire de cette grand-mère, la veille de l’incendie de Notre-Dame de Paris. C’est un spectacle qui parle de la mort et de son accompagnement, de la famille, des héritages et de la liberté qui chante en nous. C’est un spectacle drôle, profond aussi émouvant.
Un poème d'Inès écrit juste après sa pratique du Taichi
Virée intérieure
Ferme mes paupières
Repose mes globes oculaires
Sur un écrin de velours pour matière
temps … pour moi salutaire.
Place à l’Immersion passagère
De mon cuire chevelu jusqu’à ma voute plantaire
flux de mystère
rouge sang aurifère
Exploration au-delà des chairs
je glisse le long de mes lombaires
Rebondis vers d’obscure terre,
un ossuaire revêtu de tissu musculaire.
Je plonge encore au plus profond de l’intime tanière.
obscur cratère
d’où jaillit vie, viscère.
Noué l’estomac en bandoulière
réclame de l’aire,
Entends ce gargouillis qui libère.
…
Mon souffle circulaire
alimente et réveille le système alvéolaire,
Ça pétille, frizipatzi, jusque dans mon auriculaire
Ce corps devient masse sans frontières
Je voyage légère.
Erance chaleure moelleuse, crépusculaire
au milieu de ces fibres tissulaires.
j’aperçois une fine lumière.
Doucement je remonte par le funiculaire.
Naissance(s). Mes sens ouverts.
Pour savoir plus sur le travail artistique d'Inès de Broissia
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